Extrait de l'exposition des Archives départementales "Y'a plus de saisons"

Mis à jour le 24/08/2017

Cet article présente des extraits de texte et d'illustrations sur les inondations tirés de exposition "Y'a plus de saisons" réalisée par les Archives départementales en 2008.

Panneau 5

Sainte-Enimie, le pont sur le Tarn après l’inondation du 29 septembre 1900.

Plaque de verre négative N. et B., cliché Paillon.

Arch. dép. Lozère, 5 Fi Sainte-Énimie 13-1

Quand la nature se déchaîne…

Panneau 6

La mémoire collective retient certaines catastrophes naturelles locales. Le fléau des inondations touche périodiquement la Lozère, surtout au XIXe siècle. Celle de septembre 1866 est dévastatrice. A Langogne, «  l'eau s’est élevée jusqu’à 6,60 mètres à l’étiage du pont neuf. Une vingtaine de maisons sur le bord de la rivière, dans la rue du pont ou aux Calquières ont été percées par le torrent et trois renversées complètement. Le pont vieux a été rasé jusqu’aux arches… ». L’hôpital a aussi été emporté et un malade a péri, note le curé Bazalgette.

Les précipitations violentes déclenchent souvent d’autres catastrophes, tels les éboulements sur les coteaux déboisés. Fin mai 1856, des pluies diluviennes s’abattent sur la France. A Barjac, elles entraînent un formidable glissement de terrain qui, durant 48 heures, déplace sur 50 m, en direction du Lot, le flanc de la montagne dominant Recoulettes. Bilan : trois hameaux détruits (Fourriès, la Conque et le moulin de Recoulettes), des exploitations agricoles devenues improductives, mais heureusement aucune perte humaine.

« Les inondations de la Lozère. La roulotte des saltimbanques. La famille de sept personnes » dans Le Pèlerin, 14 octobre 1900.

Repro.. lithogr. coul., 28 x 39 cm.

Arch. dép. Lozère, 1 Fi Sainte-Enimie 10

La crue du Tarn et de ses affluents, le 29 septembre 1900, est si considérable que la presse nationale s’en fait l’écho.

Inondations de la Colagne et du Coulagnet à Marvejols et Saint-Léger-de-Peyre en juin 1852 dans L’Echo des montagnes, 20 juin 1852.

Papier, 37 x 23 cm.

Arch. dép. Lozère, 1 PER 202

Sainte-Croix-Vallée-Française. Lendemain de l’inondation du 29 septembre 1900, rive droite.

Plaque de verre, Paillon, 9 x 12 cm.

Arch. dép. Lozère, 5 Fi Sainte-Croix-Vallée-Française 4-1

Il suffit de passer le pont

Panneau 7

En cas d’orages violents, de montées des eaux ou encore de tempêtes, les voies de communication sont les premières touchées. Dans les archives, on ne compte plus les cas de ponts effondrés et de routes obstruées par les éboulements ou les coulées de boue, dès le XVIe siècle !

Les ponts sont les ouvrages d’art les plus reconstruits, notamment en raison des fréquentes crues des cours d’eau. A Mende, les ponts Roupt et Saint-Laurent le sont plus de huit fois de 1592 à 1638. Certains portent encore dans leur nom les signes de leur faiblesse : le Pont Roupt s’appelait autrefois le pont rompu (roumpt en occitan).

 

Pont de Berlière à Mende pendant l’inondation (début du XXe siècle). 

Photogr. N. et B., 13 x 18 cm

.Arch. dép. Lozère, 2 Fi Mende 913

Pont Roupt à Mende pendant l'inondation ([1976]

Photogr. N/B , 13x18 cm

Arch. dép. Lozère 2 FI Mende 1016

Pont suspendu utilisé en cas d'inondation de la route de Saint-André-Capcèze à Vielvic.

Diapositive couleur, 2,4 x 3,6 cm.

Arch. dép. Lozère, 4 Fi St André Capcèze 4, repro. N. Mercier.

Prévenir et agir

Panneau 11

Les pouvoirs publics cherchent à prévenir et à maîtriser le climat. Le préfet est responsable dans son département de la rédaction des plans et de la gestion des crises. La loi de 1987 organise la sécurité civile, la protection de la forêt contre l’incendie et la prévention des risques majeurs. De nombreux plans départementaux sont donc rédigés : ORSEC, Grand Froid… Dans ce domaine, le plan de prévention des risques réglemente l’utilisation des sols en fonction des dangers naturels et définit des règles en matière de construction comme le plan local d’urbanisme. Il existe aussi des mesures d’intervention en cas de rupture des barrages.

Le plan communal de sauvegarde, créé en 2004, est obligatoire pour les communes dotées d’un plan de prévention des risques naturels.

Mais l’action des pouvoirs publics est visible sur le terrain depuis plusieurs siècles. .. À la suite des lois de 1860 et 1882, l’État entreprend le reboisement des terrains en pente, afin de lutter contre l’érosion des sols et les inondations.

Enfin, les dossiers d’indemnisation des victimes des intempéries abondent dans les archives. Les pouvoirs publics jouent là un rôle majeur dans le soutien de la population face aux aléas du climat.

« Les inondations à Florac » dans L’Avenir des Cevennes (14 octobre 1900)

Papier, 10 x 8 cm.

Arch. dép. Lozère 1 PER 208

« Le service d’annonces des crues fonctionne d’une façon remarquable » dans La Lozère Nouvelle ( 15 mars 1991).

Papier, 37 x 14,5 cm.

Arch. dép. Lozère 1 PER 238